Robert Denoël n'a publié qu'un livre sous cette enseigne fantaisiste mais c'est un livre à succès et de vente aisée, même si elle se pratique « sous le comptoir », avenue de La Bourdonnais (jamais rue Amélie).
Au témoignage de Georges Heyman, l'un des gérants de la Librairie des Trois Magots entre 1935 et 1939, ces Chansons de salles de garde constituaient une des meilleures ventes parmi d'autres ouvrages licencieux : « La vente était directe ou par correspondance. Le fichier d’adresses était important. Les envois se faisaient à partir du sous-sol de la librairie. »
Dans son Anthologie des lectures érotiques, Jean-Jacques Pauvert assurait même que « Denoël en fit des tirages plus ou moins clandestins qui atteignirent semble-t-il des chiffres fabuleux. Sous l'Occupation, un grossiste de Lyon m'affirma en avoir vendu à lui seul plus de cent mille exemplaires de 1934 à 1942. »
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J'ai inclus ici les comptes rendus d'ouvrages publiés par différents éditeurs dont les titres ont été rachetés par Denoël et Steele au cours des années trente.
Ils ont été classés par dates de parution car leur relance commerciale par les éditeurs de la rue Amélie, en octobre 1934, n'a pas fait l'objet de beaucoup de commentaires dans la presse, hormis dans leurs propres catalogues et dans Bibliographie de la France.
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