1939 est, pour tous les éditeurs, une année calamiteuse. Les programmes éditoriaux sont bouleversés par la menace de la guerre. Denoël, dont la trésorerie est exsangue depuis deux ans, édite essentiellement des « comptes d'auteurs » et, quand il s'agit d'œuvres originales, comme celles de Joë Bousquet, il remet à plus tard leur publication. Les ouvrages à caractère politique prennent désormais le pas sur la littérature.
Rétrospectivement on relève l'édition des Javanais, de Jean Malaquais, qui obtiendra le prix Renaudot, et celle de La Rose de la mer, de Paul Vialar, qui sera couronné par les dames du Femina. On mentionnera encore la publication méritoire du premier livre de Nathalie Sarraute, qui recueillit trois comptes rendus dans la presse, dont un en Belgique.
A partir de septembre, sa principale activité est la confection d'une revue patriotique de qualité : Notre combat, dont la publication se terminera en mai 1940.
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