Robert Denoël, éditeur

19 heures 30

Sidonie Zupanek : « Ils ont ensuite dîné ensemble pour ressortir une heure et demie après environ, sans me faire part de leurs intentions. »

Réentendue cinq ans plus tard par la police, Sidonie, qui dit avoir quitté le service de Mme Loviton en mai 1946 « pour une place plus avantageuse » [« Mme Loviton ne m’a jamais fait de reproche, ni même une réflexion au sujet de ce que j’ai dit à la police, dans la nuit du meurtre de Monsieur Denoël »], a des précisions à apporter : «Le jour du drame, je savais que Mme Loviton et Monsieur Denoël devaient se rendre au théâtre. Ils m’avaient demandé à ce que le dîner soit prêt de bonne heure. Ils sont rentrés vers 19 heures 30. Ils ont dîné très rapidement, en laissant leur dessert. C’est M. Denoël qui pressait ma patronne, laquelle, fatiguée, manifestait le désir de rester à la maison. »

Jeanne Loviton déclare, le 3 décembre 1945 : « Nous avons dîné et j’ai fait ma toilette pendant que Denoël m’attendait dans la bibliothèque. »

Elle déclare, le 15 janvier 1950 : « Nous avons dîné, je me suis changée tandis que Robert Denoël se rendait dans la bibliothèque. Nous avons discuté, je me le rappelle, pour savoir si nous irions quand même au théâtre, car j’étais très fatiguée. J’affirme formellement que nous ne devions rencontrer personne ce soir-là. »