Robert Denoël, éditeur

22 heures

Dans sa déposition du 3 décembre 1945, Jeanne Loviton déclare : « J’ai accompagné M. Denoël dans le car de police secours jusqu’à l’hôpital Necker, il n’a prononcé aucune parole pendant la durée du parcours. »

Dans celle du 9 octobre 1946, elle déclare : « Je suis arrivée sur les lieux pour voir la civière monter dans le car de police, où je m’assis à ses côtés, ne l’imaginant pas mort car aucune trace de sang n’apparaissait, mais peut-être seulement matraqué. »

Dans son rapport du 25 mai 1950, l’inspecteur Voges écrit : « Environ 5 minutes plus tard, le car de police secours arrivait sur les lieux avec cinq gardiens, ils s’assuraient de l’identité du moribond, et le chargèrent aussitôt sur une civière dans le car de police secours. A ce moment survint une femme qui se serait écriée : " Qui a fait ça? " Aux gardiens qui s’enquirent auprès d’elle si elle connaissait la victime, elle répondit affirmativement en disant : " C’est mon ami ". Elle fut invitée par les gardiens à prendre place dans le car, qui se dirigea aussitôt sur l’hôpital Necker où la victime fut admise sur le champ. L’interne de service ne put que constater le décès. »

 

 

L’avis de décès qu’envoie le soir même la direction de l’Hôpital Necker, rue de Sèvres, à Cécile Denoël indique que Robert Denoël est mort à 22 heures.