Le 24 : Lucien Rebatet meurt des suites d'une crise cardiaque à Moras-en-Valloire, une petite commune de la Drôme où il était né le 15 novembre 1903. Robert Denoël lui avait édité deux ouvrages, le premier en mars 1941 dans la collection « Les Juifs en France » des Nouvelles Editions Françaises, le second en juillet 1942.
Rebatet n'était connu jusque-là que pour ses chroniques musicales signées François Vinneuil dans L'Action Française puis, à partir de 1932, dans Je suis partout. Sur le plan éditorial il est l'auteur d'une pochade illustrée par Ralph Soupault : Le Diable à l'Hôtel Matignon [1939] et d'une brochure politique : Le Bolchévisme contre la civilisation [octobre 1941].
On peut donc considérer que c'est Robert Denoël qui l'a lancé en 1942 en publiant - avec quel succès ! - Les Décombres dont les tirages successifs atteindront au minimum 65 000 exemplaires, soit davantage que les livres polémiques de Céline.
Etre l'éditeur d'un tel « best seller » sous l'Occupation a son prix : pendant et après la guerre, Denoël se verra reprocher invariablement la publication de ce pamphlet sulfureux.
Lucien Rebatet repose, avec son épouse d'origine roumaine, Véronique Popovici [1906-1988], dans le petit cimetière situé près de l'église de Moras-en-Valloire