Robert Denoël, éditeur

Notices biographiques

 

Une vingtaine de personnes ont, par leurs relations amicales, commerciales, ou privilégiées, joué un rôle important dans la vie de Robert Denoël. Connues du public ou non, elles méritaient qu’on retraçât leur itinéraire, lorsqu'il a croisé le sien.

Les femmes y occupent une place de choix. Cécile Brusson et Jeanne Loviton sont les plus connues, mais il conviendra de ne pas oublier Dominique Rolin, sa maîtresse entre 1942 et 1945, Marion Delbo qui, à deux moments forts de sa vie, intervint dans sa destinée, Catherine Mengelle, la jolie parfumeuse parisienne qui fut sa maîtresse par intermittence, Elsa Triolet, l’amie des beaux jours, Anne Marie Blanche, sa première associée, et surtout, Irène Champigny, la bienfaitrice de ses débuts et sa protectrice discrète jusqu'à la fin.

Chez les hommes, il y a les amis de jeunesse dont certains perdus de vue, comme George Houyoux, et d’autres qui ont accompagné ses débuts dans la carrière d'éditeur comme Mélot du Dy, Jean de Boschère, Antonin Artaud, ou Bernard Steele.

Les auteurs et amis rencontrés à mi-parcours et qu’on trouve à ses côtés jusqu’à sa mort : René Barjavel, Maurice Percheron, Maximilien Vox, Paul Vialar, Albert Morys, Guy Tosi.

A chacun reviendra sa notice, que je voudrais précise et documentée. Pour quelques uns, disparus sans laisser de traces, je devrai me contenter de les évoquer dans la Chronologie : Billy Ritchie-Fallon, son beau-frère, Auguste Picq, son comptable, Madeleine Collet, sa secrétaire, Robert Beckers, son ami liégeois.

La période liégeoise [1908-1926] de Robert Denoël aurait pu se révéler riche en témoignages : il n’en fut rien. Liège, comme pour la plupart de ses transfuges, paraît l'avoir oublié. Il est vrai qu’il avait fui sa famille et secoué la poussière de ses chaussures sur sa ville d’adoption, mépris qu’elles lui ont bien rendu.