Robert Denoël, éditeur

1995

 

Mars

 

Le Bulletin célinien publie en feuilleton [jusqu'à son numéro d'août] « Denoël jusqu'à Céline », un texte de Cécile Denoël destiné à l'origine à Dominique de Roux pour un volume non publié [cf. 1969]. La veuve de l'éditeur y donne sa version de la découverte de Voyage au bout de la nuit et des relations entre Céline et Denoël.

 

Mai

 

Le 15 : Décès à Paris de Georges Charensol. Co-fondateur en 1926 du prix Renaudot, rédacteur aux Nouvelles Littéraires et à L'Intransigeant, il avait dirigé, chez Denoël et Steele, une collection qui porte son nom et dans laquelle furent publiés, entre 1931 et 1932, les trois volumes de la série « Les Romanciers étrangers contemporains ». Il était né le 26 décembre 1899 à Privas, en Ardèche.

 ( © famille Charensol )

 

Septembre

 

Parution de la traduction française d'un ouvrage capital de Stephen Koch : La Fin de l'innocence. L'auteur a des mots très durs pour l'une des « Dames du Kremlin » : « Certainement l'une des plus importantes fut Elsa Triolet ; elle était la sœur de Lili Brik, le grand amour de Maïakovski, et trouva en la personne de Louis Aragon son propre " grand poète ". Au côté d'Aragon, Triolet présida le monde  très chic du stalinisme européen pendant trente ans, feignit de jouer les " brillants seconds " auprès du poète et entretint des relations intimes avec les personnalités les plus répugnantes de l'appareil stalinien. »

 

« La nature de ses liens avec la tyrannie stalinienne demeure obscure, mais Elsa était bel et bien liée au régime. Elle s'est donnée à lui avec ce qui semblait être tout ce qu'elle avait dans son cœur de pierre. »

 

Décembre

 

A l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, Le Bulletin célinien consacre un nouveau numéro spécial de 36 pages à Robert Denoël, illustré de huit photos, la plupart inédites.

Sous le titre « Un cinquantenaire oublié », j'y ai retracé la carrière de l'éditeur. Ce sera le seul hommage rendu à Robert Denoël dans la presse.